Fibre optique : les collectivités font pression sur l’État

Le très haut débit constitue un enjeu important pour les collectivités locales. Moteur d’attractivité et de croissance économique, la connexion au très haut débit est considérée comme une priorité pour de nombreux élus locaux. Ces derniers en appellent à l’État pour soutenir financièrement des projets et assurer la réussite du plan « France très haut débit » lancé au printemps 2013.

Mi-juillet, le Gouvernement a donné son accord de principe au financement du déploiement de l’Internet très haut débit pour sept nouveaux projets de réseaux d’initiative publique (RIP) présentés par des collectivités locales. Si cette décision a été saluée, il n’en reste pas moins que le déploiement de l’Internet très haut débit ne connaît pas de vacances. 56 dossiers représentant 68 départements ont été déposés pour que l’État débloque un soutien financier. Cet appel se fait dans le cadre du Programme des investissements d’avenir du Commissariat général à l’investissement.

Ces multiples projets représentent sept milliards d’euros d’investissements, ce qui explique le besoin pour les collectivités locales d’avoir l’Etat à leurs côtés. Le très haut débit peut être obtenu via l’ADSL, la 4G – en premier lieu pour les territoires les plus reculés – et bien entendu la fibre optique. En France, les deux champions de la fibre optique sont Numericable et Orange. Avec 5,6 millions de foyers couverts par le réseau FTTLA, Numericable demeure la référence de la fibre optique même si le câblo-opérateur a vu la montée en puissance d’Orange dans ce domaine (3 millions). Le rachat de SFR par Numericable permettra aussi au groupe d’être présent à court terme sur les réseaux FTTH lorsque la technologie FTTLA n’est pas disponible.

En termes de technologie et de savoir-faire, la France est bien dotée. La question la plus difficile reste le financement et la fin éventuelle des conseils régionaux à l’horizon 2015 place les collectivités dans une situation délicate. Qui pour financer les réseaux d’initiative publique ? Cette question encore en suspens ne doit pas porter préjudice au déploiement du très haut débit en France.

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