Une justice pour les gueules noires

Christiane Taubira compte déposer un amendement pour faire valoir et faire reconnaître le côté discriminatoire du licenciement des mineurs qui ont fait la grève en 1948 et 1952.

 

En effet, elle veut réparer cette injustice pour les victimes des nombreux licenciements abusifs suite aux grèves. Elle a fait cette annonce jeudi 23 octobre. Elle a choisie de s’exprimer après la diffusion de « l'honneur des gueules noires » qui parle de l’énorme grève de 1948.

Concrètement, l'agence nationale pour la garantie des droits des mineurs devra définir un montant d'allocations réparatrices qui seront versées à 31 mineurs et ayant droit selon la Chancellerie.

La garde des Sceaux va même plus loin en voulant instaurer dans les livres scolaires d'histoires des chapitres concernant ces deux grandes grèves dans le but de faire voir la mémoire des luttes. Pour rappel des faits, des milliers de mineurs du Nord avait arrêté le travail pour dire non a la baisse de leurs salaires. Il s'en était suivi plus de 3000 licenciements au terme de cette grève historique.

« Ce geste de l'Etat est si peu de chose et je m'incline avec modestie, humilité et un sentiment de fraternité profonde devant les acteurs de cette histoire que je tiens pour une leçon de vie » précise Madame Taubira. 

Il faut savoir qu'en 2011, 17 mineurs avaient eu droit chacun a 30 000 euros de réparation de Charbonnage de France suite à une condamnation pour licenciement abusif. La décision avait ensuite été contesté par l'ancienne ministre Christine Lagarde.

C'est pourquoi Taubira a choisi de s'exprimer en ces mots : « L'arrêt de la Cour d'appel de Versailles et l'amnistie du 4 août 1981 ont constitué des progrès dans la reconnaissance des droits de certains d'entre eux. Mais je tiens à une réhabilitation complète, qui reconnaisse à la fois le préjudice matériel et moral enduré et qui apaise les blessures »,