Quatre Français condamné à vingt ans de prison en République Dominicaine

C’est une affaire qui dure depuis maintenant plus de deux ans et demis qui a connu son dénouement le vendredi 14 août dernier. Quatre français ont été condamné à 20 ans de prisons pour avoir tenté d’introduire 680 kilos de cocaïne en République Dominicaine à l’aide d’un jet privé. Ils ont eu beau clamer leur innocence, cela n’aura pas été suffisant.

 

 

Des accusés qui clament leur innocence

 

               C’est en mars 2013 que le pilote Pascal Fauret, son copilote Bruno Odos, leur passager Nicolas Pisapia et l’apporteur d’affaires Alain Castany ont été interpelé sur le tarmac de Punta Cana, à bord d’un Falcon 50 propriété du lunetier Alain Afflelou. Selon les autorités dominicaines 26 valises remplies de drogue se trouvaient à l’intérieur de l’appareil.

 

Deux ans plus tard, en mars 2015, leur procès s’est ouvert au tribunal de saint Domingue mais après plusieurs suspensions, le verdict condamnant les quatre français à 20 ans de prison est tombé le 14 août. Me Maria Elena Gratereaux, l’avocate des quatre français a immédiatement annoncé qu’elle ferait appel de cette décision. Dans sa plaidoirie elle avait d’ailleurs demandé l’acquittement des quatre hommes expliquant que rien ne pouvait prouver qu’ils savaient que la drogue se trouvaient à bord de l’appareil.

 

« Cette affaire est pour moi une triple catastrophe, sur le plan professionnel, sur le plan financier et sur le plan familial. J’ai été sali, je ne suis pas narcotrafiquant, je ne fais pas partie de la mafia corse, je suis innocent et je demande que le tribunal reconnaisse mon honneur et ma liberté et me rende mon entière liberté » s’était exprimé Pascal Fauret à la veille du procès. Selon les pilotes et leurs proches tout cela n’est qu’une sombre mise en scène visant à redorer le blason de l’appareil sécuritaire dominicain.

 

Une lettre des familles remise à François Hollande

 

               Le 20 août dernier, lors d’un déplacement en Isère, une lettre des familles des deux pilotes a été remise au Président. « Comme nous savions que François Hollande était de passage dans la région, nous avons tout fait pour le rencontrer » a déclaré Sabine Fauret, l’épouse de Pascal Fauret. Alors que le véhicule du Président quittait le site d’Air Liquide à Sassenage, Christine Odos, la sœur de Bruno Odos, a fait du forcing et a franchi la barrière de sécurité pour se manifester devant la voiture. François Hollande est alors allé à sa rencontre et elle a pu lui remettre une lettre signée des familles Odos et Fauret demandant une action forte du gouvernement dans ce dossier.

 

« Maintenant nous attendons que le Président donne suite à notre demande avec des actes forts pour la tenue d’un procès équitable, dans un pays de droit. Le procès de Pascal et Bruno a été un véritable déni de justice avec aucun élément à charge » a continué l’épouse du pilote français.

 

 

               Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, avaient d’ailleurs déclaré qu’il trouvait cette condamnation « très lourde ». Le tribunal a tout de même décidé que les quatre hommes pourraient rester en liberté avec interdiction de quitter l’île avant que la peine ne soit définitive ce qui sera le cas après la procès d’appel. La tenue de ce procès nous permettra de voir si François Hollande aura décidé d’appuyer la demande des familles des pilotes.

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