Jeudi 8 octobre, le siège à Wolfsburg et plusieurs sites de la marque automobile allemande ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête sur la fraude sur les moteurs.
Le scandale qui a secoué le monde de l’automobile à la rentrée de septembre 2015 prend une tournure judiciaire attendue : 11 millions de véhicules seraient concernés à travers le monde, l’ancien PDG, Martin Winterkorn se trouve sous le coup d’une information judiciaire après sa démission. Un véritable coup dur pour le groupe numéro un mondial alors que le salon automobile de Francfort battait son plein.
L’objectif de cette opération de grande ampleur, avec environ 50 enquêteurs et trois magistrats mobilisés, est de pouvoir saisir des documents papiers et informatiques pouvant aider à identifier le personnel impliqué dans la fraude.
Le nouveau patron de la douzaine de marques du groupe, Matthias Müller avait réduit la fraude sur les contrôles anti-pollution à une poignée de développeurs peu scrupuleux. Il y a deux semaines, des ingénieurs travaillant pour le groupe ont déjà reconnu avoir leur part de responsabilité, selon « Bild » de dimanche 4 octobre (un journal allemand), on ne connait ni l’identité ni le nombre de « repentis ».
Il faudra plusieurs mois pour remettre aux normes les millions de véhicules. Pour ce qui est de la confiance du public, ça pourrait prendre encore plus de temps.
