MANIFESTATION : LES POLICIERS FACE AU GOUVERNEMENT

C’est une manifestation inhabituelle qui devrait se tenir mercredi 14 octobre à Paris et dans de nombreuses villes de France. Les fonctionnaires de police, du simple agent au commissaire, se sont donné rendez-vous pour une manifestation d’ampleur nationale. Ce mouvement social est une réponse suite à la fusillade du 5 octobre à L’Ile-Saint-Denis, pendant laquelle un agent de la brigade anti-criminalité (BAC) a été très sérieusement blessé.

Sans possibilité de grève, une telle grogne des forces de l’ordre n’avait pas eu lieu depuis 2001. Tous les syndicats se sont entendus pour manifester dans un lieu mythique de la lutte syndicale : la place Vendôme, comme en 1983.

L’objectif est clair, il s’agit d’interpeller le président François Hollande directement. Suite aux attentats du mois de janvier dans les locaux du journal satirique « Charlie Hebdo » et du supermarché « Hyper Cacher » les 7 et 9 janvier derniers, le président a promis de rencontrer les syndicats mais cette promesse est restée vaine.

La fusillade du 5 octobre est un élément déclencheur. Les instances politiques prennent mieux la mesure des problématiques rencontrées sur le terrain. L’auteur des coups de feu était un prisonnier de 24 ans qui s’était enfui du centre pénitentiaire du Réau (Seine-et-Marne) à la  suite à une permission de sortie le 27 mai.

Les syndicats reconnaissent de manière unanime les progrès réalisés depuis 2012 en matière d’effectif et de moyen. Le malaise réside dans l’aspect législatif, la réforme doit se faire pour rendre les procédures plus efficaces, « avec une phase policière simplifiée », comme l’explique Céline Berthon du syndicat des commissaires.

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