REPRISE DU PROCES DES « MARIAGES CHINOIS » A TOURS

Mardi 13 octobre, cette affaire hors-norme reprend, six mois après le suicide de Jean Germain, ancien maire de Tours et sénateur (PS). Le 7 avril, la mort de l’élu au moyen d’un fusil de chasse, juste avant l’ouverture du procès avait fait réagir les politiciens de tous horizons et bien sûr les administrés tourangeaux. 

Ce dossier particulier concerne l’organisation de visites touristiques de la ville et de sa région ainsi que des cérémonies de noces entre 2007 et 2011 pour des touristes chinois. Ces évènements étaient organisés en parti par Lise Han, salariée par la mairie en 2008 avant d’être embauchée par la société d’économie mixte (SEM). Elle est poursuivie pour « recel de fonds publics », « escroquerie » et « prise illégale d’intérêt ». Sa mise en examen du 25 janvier 2013 par les trois juges d’instruction puis son incarcération le 30 mai de la même année lui confère le rôle principal dans cette affaire saugrenue.

Jean Germain, ancien maire de la ville de Tours, était aussi mis en cause et son suicide survient le jour même de l’ouverture du procès. En effet, sa mise en examen le 30 octobre 2013 marque un tournant décisif dans sa carrière politique, s’en suit un échec à élection municipale après trois mandants. Son malheureux geste était accompagné d’une lettre dans laquelle il incrimine directement Lise Han et Jean-François Lemarchand, directeur de la société d’économie mixte (SEM) : « Leur conscience les poursuivra ».  

Le tribunal de Tours va tout faire pour élucider cette affaire compliquée, en l’absence de Jean Germain.

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