ACCUSATION D’ESPIONNAGE SUR LES SERVICES SECRETS ALLEMANDS

Jeudi 14 octobre, l’édition en ligne de l’hebdomadaire Der Spiegel ainsi que la radio publique RBB ont laissé entendre que les services de renseignements allemands (BND) auraient espionné sans autorisation ou ordre de mission plusieurs pays alliés, notamment la France et les Etats-Unis.

Entre les trois pays, cette histoire d’espionnage n’en finit plus ! En effet, à l’automne 2013 déjà, l’écoute des communications téléphoniques du portable de la chancelière Angela Merkel avaient donné lieu à de fortes tensions entre Washington et la capitale allemande, une enquête avait été ouverte mais a fini par être classée sans suite en juin 2015.

Cet épisode s’est poursuivi le 23 juin 2015 après les révélations faites par Mediapart et Libération sur les écoutes téléphoniques sur la Commission européenne, la présidence française et le ministère français des Affaires étrangères pour le compte des services de renseignements américains avec l’aide des services de renseignements allemands.

L’agence de sécurité nationale américaine (NSA) a fourni ce qu’on appelle des « sélecteurs », (des informations privées telles que numéros de téléphones et de cartes de crédit, des noms, des mots clés, etc…) mais le BND a aussi utilisé ses propres « sélecteurs » d’après les deux médias d’outre-rhin qui ont dévoilé cette affaire.

Une application de règles plus strictes et le respect des droits fondamentaux ont été prôné par le ministre allemand de la justice, Heiko Maas, dans une déclaration faite au journal Rheinische Post. L’organisme de contrôle parlementaire a prévu d’auditionner des membres des services de renseignements allemands.

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