Vendredi 6 novembre, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur a annoncé sur le plateau de BFMTV et de RMC que le contrôle aux frontières sera rétabli pendant un mois.
La raison de cette mesure est le sommet pour l’environnement COP21 qui se déroule à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre. A cette occasion, pas moins de 80 chefs d’états et 160 délégations étrangères sont attendus dans la capitale française, ce qui justifie la mesure de précaution dans « un contexte de menace terroriste ou de risque à l’ordre public », précise Bernard Cazeneuve. D’après une note confidentielle dévoilée jeudi 5 novembre par RTL, la direction du Service central du renseignement territorial (SCRT) craint des manifestations et surtout des débordements en marge du sommet international. Les forces de l’ordre devront être très vigilantes face aux militants d’extrême gauche et aux anarchistes, aussi bien français qu’étrangers.
Cette mesure ne contredit pas la convention de Schengen. Comme le stipule l’article 2.2, il est possible pour un Etat de rétablir ses frontières de manière provisoire en cas de circonstance exceptionnelle, comme en 2009 pour le sommet de l’OTAN qui s’est déroulé à Strasbourg.
Il ne s’agit pas non-plus d’un retour en arrière en rétablissant le contrôle systématique aux frontières, comme le souhaite le Front National (FN). Avec la crise migratoire actuelle, les amalgames et « raccourcis » sont à éviter. Il est uniquement question de sécurité, après quelques semaines, les frontières seront à nouveau « ouvertes ».
