ASSIGNATIONS ET PERQUISITIONS AUTOUR DE LA COP21

Depuis le 14 novembre et le décret de l’état d’urgence, plusieurs militants écologistes sont assignés à résidence, des domiciles ont aussi été perquisitionnés. Le cadre de l’état d’urgence permet aux autorités de prendre ce genre dispositions.

Le gouvernement s’inquiète de la grande marche prévue initialement le dimanche 29, annulé à la suite des attentats de Paris du 13 novembre. La préfecture avait notamment interdit tout rassemblement, incluant celle du 29.

La plupart des organisateurs avaient alors renoncé à manifester.

Le 24 novembre, un groupe d’intellectuels lançaient un appel dans Libération à braver l’état d’urgence, suivi samedi 28 par près de 5.000 personnes sur Facebook.

En prévision de la manifestation parisienne, 24 personnes ont été assignées à résidence, plusieurs interventions de police sont à prévoir ce week-end.

Le 25 et 26 novembre, 6 assignations à résidence supplémentaires ont étaient prononcées à Rennes, dont une personne de l’équipe juridique de la coalition climat 21, qui rassemble 130 associations, ONG et syndicats.

Un squat a été perquisitionné en banlieue parisienne, pour des soupçons sur l’hébergement de militant altermondialistes. Trois autres personnes soupçonnées de “mouvance contestataire radicale“  sont assignées à résidence dans l’ouest de la France.  Les individus ont l’obligation de rester à leur domicile entre 20 heures et 6 heures du matin et doivent se présenter au commissariat trois fois par jour.

Ils sont tenus d’obéir aux règles jusqu’au 12 décembre, un jour après la fin de la COP21 qui se tiendra au Bourget en région parisienne.

Amnesty International dénonce une atteinte à la liberté d’expression, la Ligue des Droits de l’Homme se fait entendre et dénonce des persécutions de l’état lié à l’état d’urgence, d’abord contre les musulmans, ensuite contre les militants écologistes à l’approche de la COP 21.

 

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