Mardi 1er décembre, Salim Benghalem est jugée par le tribunal correctionnel de Paris pour « association de malfaiteurs en vu de prévoir des actes terroristes ». Introuvable, l’homme est jugé par défaut aux cotés de six autres prévenus déjà en détention provisoire dans différentes maisons d’arrêt d’Ile-De-France.
Les ennuis judiciaires de Salim Benghalem débutent en 2001 avec cette dispute entre deux cités qui dégénère. Accompagné d’un complice, le jeune homme tire sur une voiture : le conducteur décèdera de ses blessures.
Les deux assaillants se lancent alors dans une cavale en Algérie qui dure plus d’un an. Ils ne se rendront qu’en octobre 2002.
L’homme est condamné à onze années de réclusion criminelle pour meurtre à la prison de Fresnes (Val-De-Marne 94). A l’intérieur, il se radicalise. Il sort après de cinq années, sous le régime de semi-liberté.
À l’automne, il débute ses activités : accélération de radicalisation, envoi de combattant en Syrie… Selon les services de renseignement, il est responsable de l’accueil des français et francophone.
Dans le procès des filières d’acheminement, il est le personnage clef d’un réseau de combattants implantés dans le Val-De-Marne.
D’après l’ordonnance de renvoi, les six autres personnes mises en cause dans ce dossier sont en lien avec le personnage central, placés en détention provisoire depuis décembre 2013 alors que Salim Benghalem a réussi à passer au travers de la justice.
Installé depuis 2013 en Syrie, il se rallie à Al-Qaïda avant de rejoindre les rangs de DAESH.
Il est aussi soupçonné d’avoir été le gardien de quatre journalistes français pendant dix mois avant d’être relâchés en avril 2014.
La rumeur voudrait qu’il soit tombé sous les bombardements français en Syrie, dans la nuit du 8 au 9 octobre, lors des frappes sur Raqqa.
Le ministère de la Défense répond qu’il n’a aucune information sur l’identité des personnes touchées par les attaques aériennes en Syrie.