Jean-Marc Rouillan (encore une fois) devant la justice

Le co-fondateur d’Action Directe devrait être poursuivi pour des propos tenus dans un journal mensuel satirique de la cité phocéenne. 

Dans cet entrevue vérité, le prévenu fait part de son ressenti à propos des terroristes ayant agis à Paris le 13 novembre 2015. « Moi, je les ai trouvé très courageux, en fait. Ils se sont battus courageusement (…) On peut dire (qu’)on est absolument contre leurs idées réactionnaires (…) mais pas dire que c’est des gamins qui sont lâches ».

C’est ce passage qui a poussé le parquet de Paris à poursuivre l’ancien militant d’Action Directe sous le chef d’accusation d’apologie du terrorisme.

Pendant une émission diffusée sur RTL, Jean-Marc Rouillan a tenté de se défendre, « j’ai seulement dit que dans leur démarche de se faire tuer pour leurs idées il fallait du courage mais c’est tout ».

Il devra se présenter devant la dixième chambre correctionnelle le premier juin à Paris.

Cet ancien militant avait été condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de dix-huit ans de sûreté. Il avait été reconnu coupable de l’assassinat de Georges Besse, le PDG de Renault, en 1986 et celui de René Audran, ingénieur général de l’armement en 1985. En plus de cette peine de prison, il a écopé d’une interdiction de séjour dans près de quarante départements français et d’une interdiction formelle de parler de ces actes terroristes. Le prévenu bénéficiera d’un régime de semi-liberté en 2007 mais une entrevue accordée à l’Express en 2008 le renverra en prison pour non-respect de ses obligations de silence sur son passé judiciaire chargé.

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