Radovan Karadzic est un responsable politique serbe, il été jugé pour son implication dans le conflit de l’ex-Yougoslavie dans les années 90.
Après la mort de Slobodan Milosevic avant la fin de son procès en 2006, Radovan Karadzic est le dernier haut responsable politique à être jugé par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Le septuagénaire était inculpé de onze chefs d’accusation dont génocide, crimes contre l’humanité et encore crimes de guerre…
Entre 1992 et 1995, le conflit fera plus de 100 000 morts et 2.2 millions de personnes déplacées.
L’ancien président de la « Republika Srpska », l’entité Serbe de Bosnie, était accusé pour sa responsabilité directe dans le massacre de Srebrenica en juillet 1995. Cet épisode sanglant reste le pire génocide depuis la deuxième guerre mondiale en Europe. Huit mille hommes et garçons de confession musulmane avaient été tués.
Radovan Karadzic était accusé de génocide dans d’autres villes mais les preuves n’étaient pas suffisantes pour prouver sa culpabilité. Il a été établi que les viols, meurtres, persécutions et autres traitements inhumains. Le siège de Sarajevo a duré près de quatre ans et occasionné environ 10 000 décès. Le parquet a imputé cette horreur au responsable politique.
Depuis, Radovan Karadzic était recherché par les polices européennes, il est resté en cavale jusqu’en 2008. Après 497 journées d’audience et 586 témoins, ce procès fleuve s’est achevé en 2014. Il avait été condamné à la prison à vie.
Le TPIY l’a jugé « pénalement responsable » de génocide et de neuf autres chefs d’accusation sur les onze initiaux.
Le jeudi 24 mars 2016, soit plus de vingt ans après les faits, Radovan Karadzic a été reconnu coupable et condamné à quarante ans de prison. Son avocat a annoncé que son client devrait faire appel de cette décision.
