Une française emprisonnée en Inde avant son extradition vers le Chili

Détenue en Inde depuis plus d’un an, la Française Marie-Emmanuelle Verhoeven devrait se retrouver d’ici peu face à la justice chilienne.

La justice chilienne s’intéresse à la ressortissante française dans le cadre de l’assassinat de Jaime Guzman Errazuriz, ces faits remontent à l’année 1991. Ce sénateur de droite proche du dictateur Augusto Pinochet était considéré comme un des principaux idéologues de cette période sombre de dictature militaire.

Professeur de droit dans l’Université catholique du Chili, il a été tué à la sortie de son lieu de travail par des activistes d’extrême gauche qui appartiennent au groupe Frente Patriotico Manuel Rodriguez (FPMR).

Surnommée « Comandante Ana », la Française Marie-Emmanuelle Verhoeven est, selon le juge en charge du dossier, la tête pensante du groupe d’activistes et la sixième personne du commando d’assassins.

Au mois de janvier 2014, elle est arrêtée en Allemagne à Hambourg, avant d’être libérée en juin de la même année.

Cette fois, toujours à la demande de la justice du Chili, la Française est arrêtée dès son arrivée en Inde près de la frontière avec le Népal en février 2015. Elle est placée en détention provisoire.

Le 21 septembre 2015, son placement en détention provisoire avait été déclaré illégal par la Haute Cour de justice de New Delhi. La décision contradictoire de la Cour suprême indienne qui a rejeté le recours de Marie-Emmanuelle Verhoeven le 28 avril porte un coup à l’accusée qui, avec l’aide de ses conseillers et avocats, en appelle à la communauté internationale pour se sortir de cette situation plus que délicate.

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