Ce projet de réforme initié par la ministre du travail Myriam El Khomri n’en finit plus de faire couler l’encre. Après des semaines agitées par des manifestations partout dans le pays, c’est par la force que le gouvernement veut faire passer la loi Travail.
Dès le début du mois de mai, Manuel Valls avait annoncé la couleur. En cas de besoin, le 49-3 serait utile pour éviter des débats sans fin et parachever cette loi Travail, quitte à mettre en péril son gouvernement suite à la motion de censure déposée par les Républicains (LR) et les centristes (UDI), dans la foulée de l’annonce du premier ministre sur le recours à l’article 49-3.
La motion de censure déposée engage la responsabilité du gouvernement, l’opposition pourrait être suivie par des frondeurs au sein de la majorité qui refuse de voter favorablement ce projet.
Invité sur le plateau du journal de 20 heures sur TF1, le premier ministre dit ne pas craindre le renversement de son gouvernement par le vote de l’Assemblée nationale.
Il assure vouloir mener à bien ces réformes nécessaires pour mieux faire face au chômage.
Le recours au 49-3 serait un moyen sûr pour faire aboutir ce projet après les discussions et les modifications apportées au texte initial.
Sa décision de se servir du 49-3 lui permet d’éviter de soumettre ce projet controversé au vote des députés, il est donc considéré comme adopté depuis l’après-midi du mardi 10 mai.
Jeudi 12, l’Assemblée nationale se prononcera par un vote sur la motion de censure.
Les syndicats aussi ont immédiatement réagi à cette annonce en proposant deux journées de mobilisations les 17 et 19 mai dans plusieurs villes du pays.
