L’oncle de Bachar Al-Assad mis en examen à Paris

L’ancien vice-président de la Syrie Rifaat Al-Assad avait été poussé à s’éloigner du pouvoir il y a une trentaine d’années. Il était fortement impliqué dans un massacre ayant fait entre 10 000 et 40 000 morts, selon les sources, dans la ville de Hama.

Celui qui était considéré comme le principal opposant au pouvoir en place en Syrie vit depuis 1984 entre l’Espagne, le Royaume-Uni et la France. Agé de 78 ans, il a bâti une fortune estimée à 90 millions d'euros dans l’immobilier, notamment en France.

Une association de protection et défense des populations victimes de crimes  économiques,  appelée Sherpa, accuse le septuagénaire d’avoir fait fortune grâce à la corruption dans son pays d’origine.

Le 9 juin, Rifaat Al-Assad a été mis en examen suite à un mandat d’amener émis à son encontre pour recel de détournement de fonds publics, blanchiment et travail dissimulé.

C’est le juge Renaud van Ruymbeke, spécialisé dans les affaires financières, qui est en charge de l’instruction ce dossier.

L’Organisation des nations unies (ONU) et l’Union européenne avaient établi une liste de personnes proche du pouvoir syrien, ce listing a été établi afin de geler les avoirs de personnes qui auraient fait l’acquisition de biens en profitant de corruption et autres moyens frauduleux pour s’enrichir sur le dos de la population. Rifaat Al-Assad n’est pas inscrit sur cette liste en dépit de lourd soupçons sur l’origine de sa fortune.

A l’automne 2013, des personnalités politiques parisiennes ont réclamé le gel des avoirs de tous les membres de la famille au pouvoir en Syrie, ce qui a permis au parquet de Paris d’ouvrir une enquête préliminaire sur le patrimoine de ce personnage ambigu.

Les nombreux biens immobiliers acquis entre 1984 et 1998, château, haras, immeubles dans les plus chics quartiers parisiens… Rifaat Al-Assad a justifié ces acquisitions en annonçant avoir perçu des fonds de celui qui est devenu le roi d’Arabie saoudite, le roi Abdallah.

Selon l’AFP, cet individu a été mis en examen dans la capitale pour ces soupçons de détournements de fonds.

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