Ce projet a fait couler beaucoup d’encre depuis 2014. En effet, de nombreux zadistes ont défendu ce patrimoine naturel unique et fragile, en occupant les lieux et en résistant aux assauts des forces de l’ordre qui avaient pour mission de déloger ces mécontents.
Ce barrage devait permettre d’alimenter en eau les terres agricoles dans la zone en question. Cette zone humide marécageuse est un sanctuaire pour plusieurs dizaines d’espèces protégées. C’est donc devenu une zone à défendre (ZAD).
Devant l’avancée du projet, des militants appelés zadistes ont décidé de s’installer sur place afin de protéger le site. Les forces de l’ordre ont tenté à maintes reprises de déloger ces zadistes par la force.
Le 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, un jeune écologiste meure à l’occasion d’affrontements violents avec les gendarmes suite à l’explosion d’une grenade offensive. Ce drame aurait deux conséquences directes : l’interdiction émise par le ministre de l’Intérieur de se servir de ce type d’arme et la décision prise en 2015 d’avorter ce projet.
Ségolène Royal, la ministre de l’écologie a pourtant validé le nouveau projet de barrage quasi similaire à l’ancien qui, rappelons-le a causé des pertes de millions d’euros pour la mobilisation des forces de l’ordre et qui est responsable de la mort d’un jeune écologiste âgé d’une vingtaine d’années.
Vendredi 1er juillet, le tribunal administratif de Toulouse a annulé la déclaration d’utilité publique du barrage de Sivens, l’autorisation de défrichement et la dérogation par rapport à la loi de protection des espèces. Le tribunal a aussi condamné l’Etat a versé 3750 euros à plusieurs organisations de défense du site.