Cette affaire avait suscité une vague d’émoi à travers tout le pays. En effet, ce jeune homme avait été frappé à mort par des partisans d’extrême droite.
Dans l’après-midi du 5 juin 2013, Clément Méric, un jeune homme de 18 ans appartenant à la mouvance « antifa » (antifasciste), est pris dans une rixe qui l’oppose à plusieurs skinheads dans le cadre d’une vente privée à Paris.
Cette période était déjà marquée par des violences autour du mariage homosexuel et des skinheads s’étaient déjà faits remarquer dans des bagarres.
Clément Méric, étudiant à Sciences-Po ne se relèvera pas. Il est hospitalisé dans un état de mort cérébrale et décède.
La réaction de toute la classe politique ne se fait pas attendre. Le gouvernement ordonne la dissolution de Troisième Voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, deux groupuscules d’extrême droite dont sont issus les auteurs des coups mortels.
Clément Méric deviendra un symbole de la lutte contre les fascistes.
Jeudi 7 juillet, le parquet de Paris a demandé le renvoi devant la cour d’assises pour quatre individus liés à la mort du militant. Esteban Morillo et Samuel Dufour sont visés par cette ordonnance pour avoir commis ces violences volontaires sans intention de donner la mort et port d’armes. Pour les deux autres, il est question de violences volontaires en réunion avec arme.
La décision d’ouvrir un procès appartient maintenant aux juges d’instruction.
