La journaliste Marie Colvin avait été tuée en 2012 par un bombardement à Homs en Syrie. Rémi Ochlik, un photographe français, avait péri également.
Au moment des faits, le président français Nicolas Sarkozy avait vivement réagi, parlant même d’« assassinats » et évoquant la responsabilité directe des « autorités syriennes ».
En 2013, une information judiciaire est ouverte pour « homicide volontaire » après la mort de Rémi Ochlik et pour « tentative d’homicide » sur Edith Bouvier, qui est sortie de ce guêpier blessées, aux côtés de Paul Conroy, un photographe du Royaume-Uni et de Wael Al-Omar, un traducteur syrien.
L’association Reporter Sans Frontière (RSF) est partie civile dans ce procès. Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF avait observé la possibilité de « procédure légale » à l’encontre de responsable de « crime contre les journalistes ». Cependant, le dossier n’a pas avancé depuis, malgré les efforts de la juge d’instruction du service « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
Samedi 9 juillet, c’est la famille de la Marie Colvin qui a porté plainte devant le tribunal de Washington aux Etats-Unis contre le régime de Bachar Al-Assad pour avoir tué la journaliste du Sunday Times « délibérément et avec préméditation ».
L’accusation se base sur des documents attestant que l’armée syrienne a intercepté des communications de la journaliste et le bombardement intensif aurait été volontaire, dans un but de museler la presse internationale et locale.