Plaintes autour de la sécurité à Nice après l’attentat

La polémique autour de la sécurité le soir de l’attentat de Nice qui a provoqué 84 morts le soir du 14 juillet prend une tournure judiciaire. Des plaintes ont été déposées contre l’Etat, la mairie de Nice, mais aussi après les révélations faites par la policière  Sandra Bertin.

C’est un dossier complexe qu’ouvre la justice à travers plusieurs enquêtes suite à des plaintes qui visent aussi bien l’Etat et la mairie de la ville pour déficit de sécurité, émises par des proches de victimes, que des personnes, dont Sandra Bertin.

Cette policière municipale, qui est à la direction du centre de vidéosurveillance de Nice, a indiqué avoir subi des pressions de la part d’un « commissaire de police » que le ministère de l’intérieur aurait envoyé et aussi par un interlocuteur au téléphone se disant être employé par le cabinet ministériel.

Il aurait était question de « rédiger un rapport modifiable » et « de faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale ». Sandra Bertin n’a pas accéder à ces requêtes.

Mardi 26 juillet, Jean-Michel Prêtre, le procureur de la ville, a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire afin de vérifier l’éventuel « abus d’autorité » dont a fait part la policière municipale.

 Le même jour, le parquet de Paris a ouvert une autre enquête préliminaire pour « diffamation » suite à la plainte du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve contre Sandra Bertin. C’est le tribunal correctionnel qui devra éluder cette question.

Il n’en reste pas moins que les questions relatives à la sécurité ce soir du 14 juillet sont nombreuses et pertinentes. Peut-on espérer des réponses claires et sans langue de bois pour une fois ?

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