Jacqueline Sauvage, toujours en prison malgré la grâce présidentielle

C’est le procès le plus controversé cette année. Jacqueline Sauvage a été condamné pour le meurtre de son mari, un homme violent.

C’est en 2012 que la mère de famille met fin à son calvaire en ôtant la vie de son époux. Elle lui a tiré dans le dos à trois reprises, armée d’un fusil de chasse. Elle subissait la violence extrême de cet homme depuis quarante-sept ans. De plus, il avait commis des viols sur ses propres filles. C’est la solution qu’elle a trouvé pour se débarrasser définitivement de lui.

Les procès en première instance et en appel ont reconnu la culpabilité de Jacqueline Sauvage. Elle est incarcérée depuis trois ans, la majorité de cette peine ayant été effectué à titre provisoire.

Ses filles avaient formulé une demande de grâce présidentielle, qui a été partiellement accordée en janvier 2016. Une pétition forte de plus de 40 000 signataires et le soutien de nombreuses personnalités ont pu influencer le président à prendre cette décision.

En février, la détenue a été transférée à la prison de Réau (Seine-et-Marne) pour une évaluation psychologique et médicale en vue de son éventuelle libération. La commission pluridisciplinaire en charge de l’évaluation de sa « dangerosité » n’a pas été favorable à la libération de la femme âgée de 68 ans aujourd’hui, le tribunal d’application des peines de Melun a refusé sa libération conditionnelle le 12 août.

Fatiguée de cette « acharnement judiciaire » qu’elle dit subir, Jacqueline Sauvage a décidé de ne pas faire appel de son maintien en prison, ont fait savoir ses avocates jeudi 18 août.

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