C’est le ministre de la Justice turc qui a annoncé la libération de 38 000 prisonniers. Après le putsch raté mi-juillet, il semble que les prisons turques sont à saturation.
Dans la nuit du 15 au 16 juillet, une partie de l’armée a tenté de renverser le pouvoir en Turquie. Cet échec s’est soldé par la mort de 273 personnes et une vaste chasse aux sorcières à travers tout le pays. Le gouvernement accuse l’ex-imam Fethullah Gülen, qui vit actuellement aux Etats-Unis. Le prédicateur a démenti avec force toute implication dans ce putsch.
Depuis, c’est dans tous les secteurs que le président Erdogan applique son autorité : plus de 60 000 licenciements, gardes à vue et détentions ont été comptabilisées dans l’armée, l’éducation, les médias ou encore la justice.
Le manque de place est réel dans les prisons du pays. Il faut savoir que c’est environ 35 000 individus qui ont été emprisonnés depuis mi-juillet. Même si plus de 11 000 personnes ont depuis été libérées, la surpopulation carcérale reste évidente.
Les prisonniers concernés par cette doivent avoir été condamnés après le 1er juillet pour des faits autre que meurtres, actes de terrorisme ou atteintes à la sécurité de l’Etat, selon le ministre de la Justice turc. Il ne s’agit en aucun cas d’une « amnistie », mais d’une libération anticipée sous contrôle judiciaire.
Cette mesure exceptionnelle devrait permettre de désengorger les geôles du pays.
