Marseille : une équipe de malfrats condamnée

La ville détient le taux de meurtre par arme à feu le plus important en France. Les fusillades et règlements de compte à l’arme de guerre font régulièrement les gros titres. Le travail des services de police et de justice de la cité phocéenne sont mis à rude épreuve.

Les policiers avaient mis la main sur un box contenant le matériel et les armes pour élaborer des braquages et des attaques de fourgon blindé dans la quartier de la Capelette, le 23 septembre 2013.

C’est grâce aux empreintes génétiques, à l’ADN, que les enquêteurs ont pu identifier une douzaines de personnes concernées par le contenu de cette planque.

En mai 2014, Robert Acariès, une grande figure du milieu marseillais est interpellée et un autre box contenant, entre autre, trois kilos d’explosif Semtex et deux kilos de TNT sont mis à jour.

En tout, c’est quinze prévenus qui ont été présentés à la justice.

Vendredi 21octobre, le tribunal correctionnel de Marseille s’est prononcé sur cette affaire qui mêle grand banditisme et la voyoucratie des quartiers Nord de la ville.  

Seul Gérard Campanella n’était pas présent au tribunal. Agé de 49 ans, il est considéré comme « un des parrains marseillais ». Malgré son absence, il a été condamné à quinze ans de prison et le mandat d’arrêt du 15 juin 2015 a été confirmé.

Jean-Louis Grimaudo, un jeune homme de 28 ans, considéré par les enquêteurs comme une « figure montante de la voyoucratie » a écopé d’une peine de neuf ans de prison.

Au cours de l’instruction, certains prévenus avaient été libérés, le tribunal a prononcé une relaxe et cinq mandats de dépôt à leur encontre.

Cette affaire a permis de mettre en lumière les relations entre le grand banditisme et les voyous issus des quartiers dits sensibles.

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