Après la tentative de putsch par une partie des militaires le 15 juillet, la Turquie a connu une véritable révolution au sein de ses institutions. Le président Recep Tayyip Erdogan tient son pays d’une main de fer, au détriment des relations avec l’Europe.
Depuis cet été, Erdogan n’a cessé de démontrer son caractère et ses positions à qui veut l’entendre. Le rétablissement de la peine de mort évoqué dès mi-juillet a été au centre de son discours du 29 octobre à Ankara. « Le Parlement l’approuvera et lorsque cela arrivera devant moi, je le ratifierai. », a-t-il déclaré devant ses partisans.
La position de l’Union européenne est claire sur ce sujet et cette nouvelle attitude du chef d’Etat turc montre bien que le temps n’est plus au rapprochement entre son pays et le vieux continent.
Ainsi, il mène une véritable purge des institutions depuis cet été. Les personnes travaillant dans les grandes institutions du pays, telles que la justice et l’éducation ont été limogés sommairement, et ce à tous les niveaux de la hiérarchie.
Certains chiffres évoquent plusieurs dizaines de milliers de suspensions et limogeages (85 000 selon Le Monde).
Lundi 31 octobre, c’est encore les médias qui sont visés par le régime au pouvoir avec l’arrestation de Murat Sabuncu, le rédacteur en chef du quotidien Cumhurriyet, hostile au gouvernement Erdogan. Plusieurs collègues à lui ont aussi été arrêtés.