Un policier écope de huit mois de sursis pour violence

Cette affaire avait profondément ému l’opinion publique. Au cours des manifestations contre la loi Travail au printemps, un lycéen avait pris un violent coup de poing par un policier alors qu’il était complétement maitrisé.

Les faits se sont déroulés le jeudi 24 mars devant le lycée Bergson dans la capitale. Une scène est filmée. On y voit un jeune homme au sol entouré de plusieurs policiers qui semblent avoir le contrôle de la situation.

Un autre policier lui assène un coup de poing au visage qui fera chuter l’adolescent  alors qu’il n’y a pas de motif. Le lycéen se fait casser le nez et six jours d’incapacité totale de travail lui sont prescrits.

Cette vidéo est largement diffusée sur internet, ce qui fera de ce lycéen un des symboles de la violence policière au cours de ce printemps agité.

Le policier qui a porté le coup est un jeune agent de 26 ans. Au cours de l’audience du 10 novembre, il a tenté de justifier ce geste déplacé et violent en disant qu’il a visé le plexus de la victime mais que cette dernière a bougé et le coup est arrivé à la hauteur du nez.

Le procureur lui a fait état d’un comportement d’une « illégitimité absolue », et non d’un « malheureux concours de circonstances », comme le défendait l’auteur de cette violence.

Le mercredi 23 novembre, le tribunal correctionnel de Paris a donc condamné le policier à une peine de huit mois de prison avec sursis mais cette condamnation ne figure pas sur son casier judiciaire.

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