Ouverture du procès de Teodorin Obiang à Paris

C’est une véritable première en France. Lundi 2 janvier, le vice-président de Guinée équatoriale et fils du président Teodoro Obiang Nguema, est attendu à Paris pour justifier son patrimoine colossal.

Ce procès est le premier de la série des « biens mal acquis » en France. D’autres dirigeants africains sont visés par des enquêtes en rapport avec leur patrimoine, comme François Bozizé (président déchu du Centrafrique), Omar Bongo et Denis Sassou-Nguesso (Congo).

C’est suite aux plaintes déposées par les associations   Transparency International et Sherpa qu’une enquête a été ouverte en rapport avec le patrimoine du dirigeant africain. Il est question, entre autre, de plusieurs voitures de luxe (Bugatti, Ferrari, Porsche, Bentley) et d’un immeuble situé avenue Foch à Paris, qui est estimé à 107 millions d’euros.

En effet, Teodorin Obiang mène un train de vie de nabab : dans ses appartements il dispose d’une salle de cinéma, une salle de sport, d’un salon de coiffure et encore d’un hammam…

Il dépense des sommes colossales chez les couturiers de prestige parisiens et autres excentricités à mille lieues du niveau de vie des habitants de ce pays producteurs de pétrole, dont plus de la moitié de ses ressortissants vivent sous le seuil de pauvreté.

Le résultat de l’instruction menée en France est clair, le richissime équato-guinéen aurait bâti ce patrimoine en détournant des fonds publics et grâce à la corruption.

Le procès pour détournements de fonds publics, corruption, abus de confiance et blanchiment d’abus de biens sociaux doit se tenir du 2 au 12 janvier devant la 32ème chambre du tribunal correctionnel de Paris.

Les avocats de Teodorin Obiang comptent demander un délai afin de préparer sa défense.

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