C’est dans la région de Nice (Alpes-Maritimes) que ce jeune agriculteur a décidé de venir en aide à plusieurs demandeurs d’asile. Cet acte humain l’a conduit devant le tribunal…
C’est un producteur d’œufs et d’olives dans l’arrière-pays niçois qui est poursuivi pour avoir aidé des personnes en situation irrégulière.
Depuis un an et demi, le prévenu leur vient en aide : « Au départ, je voyais des gens marcher sur la route, des Noirs, alors je les emmenais à la gare de Breil-sur-Roya. Et petit à petit, je me suis intéressé au problème. »
En août 2016, la justice classe sans suite une première affaire. Il était reproché à M. Herrou d’avoir transporté des Erythréennes.
Cette fois-ci, la justice s’intéresse à l’homme de 37 ans pour avoir ouvert un centre de vacances appartenant à la SNCF afin d’y installer les migrants.
Ce centre désaffecté se situe sur la commune de Saint-Dalmas-de-Tende. Les élus Les Républicains ont dénoncé ce « squat » avec véhémence.
Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation des lieux après seulement trois jours.
Le prévenu a fait preuve d’audace face à la justice. « Nous avons une trentaine de mineurs hébergés à Saorge chez des particuliers, et j’ai moi-même trois mineurs hébergés chez moi, et des majeurs aussi. »
Le procureur de la République a demandé une peine de huit mois de prison avec sursis et la confiscation de son véhicule ainsi qu’un aménagement de son permis de conduire afin d’en limiter l’usage à son activité professionnelle.
L’agriculteur a déclaré « ce que je fais n’est pas un sacrifice, c’est un honneur. »