Un autre homme jugé après avoir aidé des migrants à Nice

Cette affaire fait échos à celle concernant Cédric Herrou, qui a été jugé lundi pour les mêmes faits que cet enseignant-chercheur.

Les faits remontent au 18 octobre 2016. Pierre-Alain Mannoni, âgé de 45 ans, avait cherché à aider trois Erythréennes. Après avoir été expulsées du centre de vacances appartenant à la SNCF que plusieurs demandeurs d’asiles occupait illégalement à Saint-Delmas-de-Tende, les trois femmes ont tenté de se rendre à Nice avec le prévenu mais ils se sont fait arrêtés ensemble au niveau du péage autoroutier de La Turbie, près de Menton.

Le 23 novembre 2016, au cours de son procès pour aide au séjour et aide à la circulation d’étrangers en situation irrégulière, une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis avait été requise par le procureur de la République à l’encontre de Pierre-Alain Mannoni.

Le tribunal correctionnel de Nice a rendu son jugement le vendredi 6 janvier 2017. « L’aide au séjour d’un étranger pour lui assurer des conditions dignes et décentes ou visant à préserver son intégrité physique n’est pas pénalement punissable », a déclaré la présidente du tribunal pour justifier l’immunité pénale accordé à l’enseignant-chercheur.

En sortant du tribunal, M. Mannoni s’est aussi exprimé. « Le tribunal a reconnu que j’avais agi pour préserver leur dignité, et ça, ce n’est pas condamnable, c’est ça qui est important. »

Samedi 7 janvier, cette décision a été contestée par le parquet, qui a interjeté appel. Le jugement sera rendu le 10 février.

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