Marine Le Pen n’a pas voulu rembourser 298 392 euros au Parlement européen

La présidente du parti d'extrême droite le Front national (FN) Marine Le Pen, a refusé de rembourser avant le 31 janvier la somme que lui réclame le Parlement européen. Pour la candidate à l'élection présidentielle de mai, c'est une décision arbitraire qui vise uniquement à la déstabiliser.

 

Dans le parti fondé et dirigé par la dynastie Le Pen, les affaires judiciaires se suivent et ont tendance à se ressembler.

Ce dossier épineux pour M. Le Pen tombe plutôt mal : sa candidature à l'élection présidentielle risque de subir cette énième affaire et d'écorner son image de personne politique intègre, tout comme François Fillon (Les Républicains) avec le « PenelopeGate », mais la candidate frontiste se trouve aussi dans une position financière délicate, affichant son manque de moyen pour mener sa campagne à bien.

Le Parlement européen réclame cette somme au titre du remboursement des salaires perçus par Catherine Griset pendant une période de six ans comme assistante parlementaire. L'institution de Bruxelles déclare avoir payé l'ex belle-sœur et amie de M. Le Pen alors qu'elle n'aurait exercé aucune activité au sein du Parlement Européen.

Faute de recouvrement de la dette, une saisie importante devrait être notifié à l'élue d'extrême droite dans les semaines à venir. Elle s'est défendue auprès de l'agence Reuters : « je ne me soumettrai pas à la persécution, à cette décision unilatérale prise par des adversaires politiques avec exécution provisoire en violation de l’État de droit, des droits de la défense, sans preuves et sans attendre que la justice que j'ai saisie ne se prononce au fond. »

Marcel Ceccaldi, son avocat, a déjà déposé une plainte pour faux à l'encontre du directeur générale et du secrétaire générale du Parlement européen ainsi que la directrice des enquêtes de l'Office européen de lutte contre la fraude (OLAF).

De nombreux cas de fraudes similaires ont été avérés parmi ses collègues : M. Gollnisch dénonce une « persécution visant sans exception tous les opposants à l'euromondialisme ». A moins qu'il ne s'agisse de méthodes habituelles pour les élus frontistes, opposés à l'Europe mais profitant allégrement de ses largesses parlementaires ?

 

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