Mardi 25 avril, s’ouvre devant la cour d’assise du tribunal de Metz (Moselle) le énième procès du double meurtre de deux enfants à Montigny-lès-Metz en 1986. Après de multiples rebondissements, c’est finalement seul que comparaîtra l’accusé Francis Heaulme.
Dans cette affaire, Patrick Dills, 19 ans au moment des faits, va être reconnu coupable lors du premier procès ouvert en 1989 à Metz.
En 1999, la famille du jeune homme rencontre Jean-François Abgrall, le maréchal des logis. Ce gendarme ressasse les faits et gestes de Francis Heaulme. De nouveaux éléments tentent à innocenter Patrick Dills et c’est les noms de Francis Heaulme ainsi que celui d’Henri Leclaire qui sont cités par l’accusation.
Un nouveau procès est ouvert devant la cour d’assise de la Marne à Reims en 2001, qui condamne Patrick Dills à vingt-cinq ans de réclusion criminelle.
L’accusé fait appel et c’est à Lyon que l’affaire est rejugée en 2002. Tout comme à Reims l’année précédente, Francis Heaulme est cité comme témoin, il accuse Henri Leclaire. Patrick Dills est innocenté.
L’enquête repart ainsi, avec Francis Heaulme comme principal suspect. En 2007, le juge d’instruction prononce un non-lieu mais la mère d’un des deux enfants morts fait appel.
Le dossier de l’accusation s’étoffe avec des témoignages qui mettent directement en cause Francis Heaulme.
En avril 2014, le procès s’ouvre devant la cour d’assise de Moselle mais il est ajourné et une information judiciaire est ouverte avec cette fois Henri Leclaire dans le viseur.
Un non-lieu est finalement prononcé en faveur de ce dernier en juillet 2016. C’est donc seul que va comparaître celui qui est surnommé « le routier du crime » devant cette cour. Les débats sont prévus jusqu’au 18 juin pour tenter de mettre un terme à cette affaire criminelle vieille de plus de trente ans.
