Les temps sont durs pour Donald Trump, le controversé président des États-Unis. Mardi 21 août, son ancien directeur de campagne pour la période de mai à août 2016, Paul Manafort, a été reconnu coupable de huit chefs d’accusation, dont fraude fiscale, bancaire et dissimulation d’un compte à l’étranger.
Toutefois, après quatre jours à délibérer, le jury n’a pas pu se mettre d’accord sur les dix autres chefs d’accusation dans ce dossier.
L’acte d’accusation comporte tout de même une trentaine de pages.
Le procureur Robert Mueller, en charge des investigations sur l’éventuelle ingérence russe au cours de la campagne présidentielle américaine de 2016, est à l’origine de ce dossier épineux pour Donald Trump.
Paul Manafort est accusé d’avoir blanchi des sommes importantes qui transitaient d’Europe de l’Est.
Il est également question de ses activités en lien avec Viktor Ianoukovitch, l’ancien président ukrainien, très proche du Kremlin.
A l’issue de cette condamnation, la sentence à l’encontre de Paul Manafort n’a pas encore été décidée, il encourt une peine pouvant atteindre trente ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.
En ce qui concerne Mickaël Cohen, les faits paraissent moins grave mais les conséquences pourraient s’avérer plus difficiles à gérer pour le président américain.
Mardi 21 août, l’ancien avocat de Donald Trump a directement cité et impliqué son ancien client.
En effet, Mickaël Cohen s’est dit prêt à témoigner face à Robert Mueller, affirmant d’une part que le président était informé de la rencontre entre son fils et une avocate de Russie en 2016, dans la Trump Tower, et d’autre part que le président a commandé à son ancien avocat de payer avec des fonds en provenance de son budget de campagne électorale deux femmes avec qui Donald Trump aurait eu des relations intimes.
Au cours d’un meeting dans l’État de Virginie, le président a réagi à ces deux affaires.
Il s’est dit « très triste » pour cette condamnation d’un « homme bien » à propos de Paul Manafort, avant de rajouter : « la « justice » a utilisé une affaire fiscale vieille de douze ans pour faire pression sur lui et, contrairement à Mickaël Cohen, il a refusé d’inventer des histoires pour faire un deal ».