Mardi 2 octobre, une enquête a été ouverte par le service des impôts de l’État de New York à la suite de la parution d’une enquête du New York Times qui accuse le président américain Donald Trump d’évasion fiscale.
Les services fiscaux ont confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’elle passe « en revue les accusations dans l’article du New York Times et explore avec détermination toutes les pistes d’enquêtes ».
Le quotidien américain explique comment, grâce à des manœuvres d’évasion fiscale, Donald Trump a obtenu plus de 400 millions de dollars en provenance de ses parents.
Documents confidentiels et déclarations d’impôts à l’appui, l’enquête du New York Times met en évidence le système établit par le magnat de l’immobilier Fred Trump pour contourner la fiscalité sur des sommes colossales, au profit de ses enfants.
Ainsi, Donald Trump et ses frères et sœurs auraient reçu « une somme bien supérieure à un milliard de dollars ».
Avec un taux d’imposition à 55 % pour les dons et héritages, selon la législation en vigueur à l’époque des faits, les enfants Trump auraient s’acquitter de 550 millions de dollars d’impôts au lieu des 52,2 millions payés, toujours d’après le quotidien.
Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, a déclaré en réponse à ses accusations : « il est triste d’assister aux attaques fallacieuses d’un New York Times défaillant », avant de rajouter : « il y a plusieurs décennies, le fisc a examiné et approuvé ces transactions ».
Charles Harder, un des avocats de Donald Trump, a qualifié ces allégations de « cent pour cent fausses », justifiant que le président « n’avait quasiment pas été impliqué dans ces histoires ».
Ces accusations d’évasion fiscale viennent contredire un discours bien rodé selon lequel Trump se serait fait tout seul, comme il l’affirme dans son livre paru en 2016 « L’art de la négociation » (The Art of the Deal).