Mercredi 3 octobre, la cour d’assises de Macerata, une bourgade située au centre de l’Italie, a condamné Luca Traini à une peine de douze ans de prison.
Ce militant de la Ligue, une formation d’extrême droite, avait sillonné le centre de Macerata dans la matinée du 3 février dernier, en ouvrant le feu sur les personnes noires qu’il croisait.
Dans sa course folle, l’homme âgé de 28 ans a blessé six personnes.
Pour tenter de justifier cette violence raciste, le militant d’extrême droite avait évoqué e meurtre de Pamela Mastropietro, une adolescente de 18 ans retrouvée morte, dont le corps avait été découpé, cet horrible crime était amputé aux trafiquants de drogue nigérians.
Alors que l’Italie était en pleine période électorale, ces différents faits-divers avait révélé les tensions autour de la question des demandeurs d’asile et aussi de la montée du nationalisme.
Après avoir tiré sur des Noirs, Luca Traini avait reçu beaucoup de messages de soutien, notamment via les réseaux sociaux, tandis qu’aucune personnalité du monde politique ne s’était donnée la peine de visiter les victimes à l’hôpital…
Dans le cadre de ce procès, le parquet avait requis la peine maximale pour cette fusillade aggravée par le motif racial, soit vingt-deux ans de réclusion.
Cependant, comme le prévenu avait choisi une procédure en accéléré, la sentence serait immédiatement réduite à douze ans de prison.
Pour justifier son passage à l’acte, Luca Traini avait tenté d’expliquer : « je voulais frapper les dealeurs, comme ceux qui ont vendu la drogue à Pamela. Ce n’est pas de ma faute si, à Macerata, tous les dealeurs sont noirs ».
En outre, il avait rajouté : « je présente mes excuses pour ce que j’ai fait. En prison, j’ai compris que je m’étais trompé et qu’il n’y a pas de différence entre les Noirs et les Blancs ».
Cette affaire avait mis en lumière les tensions autour de la question de l’immigration en Italie, juste avant des élections importantes.
