Mardi 26 février, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) la mise en examen de l’eurodéputée Michèle Alliot-Marie.
Elle est poursuivie en tant qu’adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées Atlantique) depuis le 21 février au motif de « prise illégale d’intérêt ».
Cette enquête, ouverte en 2013, porte sur des fonds versés à des associations en charge de l’organisation du Festival des jeunes réalisateurs.
L’ancienne ministre est accusée d’avoir participé au vote de subvention attribuée à l’office du tourisme de la commune.
Ces fonds, 25 000 euros par an entre 2009 et 2013, étaient ensuite reversés à l’association présidée par le père de l’ex-ministre.
Mardi, Mes Christophe Ingrain et Rémi Lorrain, qui défendent l’accusée, ont déclaré à l’AFP : « sa non-participation aux votes n’a pas été notée sur les procès-verbaux des conseils municipaux ».
Ils ont également précisé : « on a versé à la procédure les attestations de cinq personnes affirmant qu’elle n’avait pas pris part aux votes, on est sur une irrégularité purement formelle, il n’y a aucun enrichissement personnel ».
Ils ont fait part de leur intention de faire appel de cette mise en examen.
Cette affaire fait suite à un signalement fin 2012 de Tracfin.
Les investigations de la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent de Bercy se portaient à l’époque sur des mouvements de fonds impliquant l’ancien député-maire de Biarritz Bernard Marie.