Mardi 26 février, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a libéré Alexandre Benalla et Vincent Crase.
Me Jacqueline Laffont, qui défend Alexandre Benalla, a déclaré « il n’a rien à faire en prison et chacun sait que dans une autre affaire et pour des faits identiques, le (contrôle judiciaire) n’aurait jamais été révoqué ».
Me Christian Saint-Palais, l’avocat de Vincent Crase, s’est réjoui « de cette décision » : « nous avons toujours considéré que cette incarcération était inopportune et non juridiquement fondée ».
Les deux acolytes ont passé une semaine en prison, à la Santé (Paris) pour Benalla et au Bois d’Arcy (Yvelines) pour Crase, suite aux révélations faites par Mediapart le 31 janvier dernier.
Des enregistrements en date du 26 juillet 2018 démontrent que les deux hommes n’ont pas respecté les obligations du contrôle judiciaire, qui leur interdisait de se parler et de se rencontrer.
En effet, Alexandre Benalla et Vincent Crase avaient été mis en examen le 22 juillet pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique » et « violences en réunion » dans le cadre de l’affaire de la place de la Contrescarpe. Ils sont également accusés d’avoir porté illégalement un brassard police pour l’un et une arme pour le second.
En marge de la manifestation du 1ermai à Paris, les deux hommes sont accusés d’avoir commis des violences sur un couple.
Dans ce dossier révélé par Le Monde le 18 juillet 2018, Alexandre Benalla est aussi poursuivi au motif de « détournement et recel de violation du secret professionnel et d’images issues d’un système de vidéoprotection ».
Il est également poursuivi pour ne pas avoir rendu ses passeports diplomatiques alors qu’il n’était plus employé par l’Élysée.
En plus d’une enquête ouverte suite aux suspicions de dissimulation de preuves après qu’un coffre-fort ait disparu du domicile de Vincent Crase, le Parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête au motif de « corruption » dans le cadre de l’affaire des contrats russes.