Jeudi 13 juin, le parquet national financier (PNF) a requis une peine de sept ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, à l’encontre de l’édile dans le cadre de l’affaire Balkany.
Arnaud de Laguiche et Serge Roques, pour le PNF, ont réclamé également dix ans d’inéligibilité contre Patrick Balkany, qui est poursuivi pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale, blanchiment de corruption et corruption notamment.
Au cours d’un réquisitoire cinglant qui a duré plus de trois heures, le PNF a déclaré : « beaucoup ont fait de cette affaire un symbole de l’impunité des puissants, de l’impuissance, de la lenteur, des échecs de la justice en matière de grande délinquance économique et financière. Mais nous y sommes ».
En mai dernier, le PNF avait déjà réclamé une peine de quatre années de prison ferme à l’encontre de Patrick Balkany au motif de fraude fiscale.
Me Éric Dupond-Moretti, l’avocat du prévenu, a dénoncé : « on requiert contre cet homme, qui est peut-être aujourd’hui l’incarnation du mal absolu dans cette France qui devient puritaine, ce que parfois on ne requiert pas dans les crimes de sang ».
Sur l’affaire Balkany, Serge Roques a expliqué : « la sanction doit être à la hauteur de la plus grave des atteintes à la probité publique : la corruption », avant de rajouter « c’est une blessure à la démocratie, un outrage aux 600 000 élus bénévoles qui font vivre la République dans les conseils municipaux, une atteinte au lien social. Aucune complaisance n’est possible en la matière ».
En outre, le PNF a requis une peine de quatre ans de prison avec sursis assortie d’une amende d’un montant de 500 000 euros à l’encontre d’Isabelle Balkany, poursuivie pour blanchiment de fraude fiscale.
En mai dernier, le parquet avait réclamé une peine de deux ans de prison ferme contre l’épouse et adjointe au maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Aux côtés du couple, deux autres personnes, dont leur fils Alexandre, sont impliquées dans l’affaire Balkany.
