Samedi 9 novembre, l’historien Oleg Sokolov a été arrêté à Saint-Pétersbourg en Russie.
En état d’ivresse, il était en possession d’un sac contenant deux membres humains et un pistolet d’alarme.
Au domicile de l’homme de 63 ans, la police russe avait découvert le cadavre démembré de sa jeune compagne, Anastasia Yeshchenko, un peu plus tôt dans la journée.
Oleg Sokolov a reconnu les faits au cours de son interrogatoire, d’après son avocat.
Son conseil a précisé que le spécialiste russe de Napoléon avait l’intention de se débarrasser du corps de la victime dans la Moïka avant de mettre fin à ses jours, habillé comme l’empereur français.
Souffrant d’une hypothermie, il a dû être pris hospitalisé.
L’historien s’est dit prêt à collaborer avec les autorités, à qui il a déclaré avoir tué sa compagne à la suite d’une dispute.
La femme âgée de 24 ans, ancienne élève d’Oleg Sokolov, avait cosigné plusieurs ouvrages consacrés à l’époque napoléonienne.
L’accusé est titulaire d’une chaire d’histoire à l’université de Saint-Pétersbourg, mais également chevalier de la Légion d’honneur depuis 2003.
En France, il était conseiller auprès de l’Institut des sciences sociales économiques et politiques (Issep).
Cette école, fondée par Marion Maréchal, ex-députée d’extrême droite, a immédiatement limogé Oleg Sokolov : « Nous apprenons avec horreur par la presse le crime atroce dont se serait rendu coupable Oleg Sokolov. Étant professeur de la chaire d’histoire moderne à l’université de Saint-Pétersbourg, intervenu comme directeur d’études invité à l’École pratique des hautes études à la Sorbonne, décoré de la Légion d’honneur française, nous n’imaginions pas qu’il puisse commettre cet acte odieux ».