Jeudi 15 octobre, Stéphane Kellenberger, procureur de la République de Lorient (Morbihan), a annoncé la mise en examen de Joël Le Scouarnec pour viols et agressions sexuelles.
Au cours d’une conférence de presse dans laquelle le procureur a détaillé la procédure, il a indiqué que le chirurgien a été « mis en examen, pour ces 312 faits, commis sur autant de personnes, mineures et majeures ».
En outre, une information judiciaire a été ouverte pour agressions sexuelles et viols sur mineurs de moins de 15 ans.
Ces faits concernent la période allant de 1986 à 2014, alors que Joël Le Scouarnec avait exercé dans plusieurs établissements à travers le pays.
Afin de déterminer si des personnes avaient connaissance des faits reprochés sans les dénoncer, une enquête préliminaire contre X a été ouverte au motif « d’abstention volontaire d’empêcher des crimes ou délits contre l’intégrité physique », a informé le procureur.
Il a également précisé que sur les 349 victimes du début de l’enquête, la prescription concernait 26 personnes et cinq autres pour lesquelles les faits s’avéraient « impossible à suffisamment caractériser ».
Aussi, il a noté que sur les 312 victimes, pas moins de 265 étaient des mineurs de moins de 15 ans, que 164 d’entre elles étaient de sexe masculin et 298 avaient moins de 20 ans.
Le chirurgien a été évacué de la prison de Saintes dans la matinée de mardi afin d’être placé en garde à vue à Lorient pour cette enquête, confiée à la gendarmerie de Poitiers et au groupement de gendarmerie du Morbihan.
En 2017, un carnet rempli avec des noms d’enfants avait été découvert par les enquêteurs à son domicile.
Joël Le Scouarnec, qui a partiellement reconnu les faits qui lui sont reprochés, a exercé en Touraine, en Bretagne et en Charente-Maritime entre 1989 et 2017.
Pour un autre dossier, il devra comparaitre devant la cour d’assises de Charente-Maritime à partir du 30 novembre prochain.