Samedi 30 janvier, un juge d’instruction a mis en examen neuf jeunes personnes dans le cadre de l’enquête sur l’agression de Yuriy, un collégien âgé de 15 ans.
L’adolescent a été roué de coups le 15 janvier dernier, alors qu’il était avec des amis sur le toit aménagé du centre commercial Beaugrenelle, dans le 15ème arrondissement à Paris.
Transporté à l’hôpital dans un état grave, des images de l’agression de Yuriy ont circulé sur la toile et ont suscité une vive émotion dans tout le pays.
Sur la vidéo, on aperçoit une douzaine de jeunes personnes s’en prendre violemment à l’adolescent, avant de l’abandonner gisant au sol.
Parmi les neufs individus mis en examen, cinq ont été placés en détention provisoire, dont quatre mineurs et un majeur.
Les quatre autres mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire.
Selon une source judiciaire, « les neuf personnes présentées au juge d’instruction samedi ont été mises en examen pour les infractions visées par le parquet à leur égard lors de l’ouverture de l’information judiciaire ».
Cette source a également précisé que cinq jeunes sont accusés de « tentative d’assassinat » et un sixième est accusé de « complicité ».
Samedi, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et vol avec violence ayant entrainé une incapacité totale de travail supérieur à huit jours, tentative d’assassinat et complicité de tentative d’assassinat.
Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris, a expliqué que les neufs jeunes poursuivis « sont soupçonnés d’avoir constitué un groupe afin de préparer une action collective violente à l’égard d’un autre groupe de personnes en réaction à une précédente rixe » qui a eu lieu le 10 janvier, toujours dans le 15èmearrondissement parisien.
Ces neufs ados sont aussi accusés d’avoir « dans ce cadre commis des violences sur Yuriy et de lui avoir volé son téléphone portable ».
L’agression de Yuriy a suscité une vive émotion auprès de personnalités comme l’acteur Omar Sy ou le footballeur Antoine Griezmann.
Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, avait dénoncé « une attaque d’une sauvagerie inouïe ».
