La RATP visée par une plainte de l’association Respire

Mardi 23 mars, l’association de défense de l’environnement Respire a déposé une plainte à l’encontre de la RATP afin de dénoncer les niveaux de pollution dans le métro à Paris.

Au micro de franceinfo, Olivier Blond, directeur général de l’association a regretté « un manque d’informations fiables » pour justifier cette plainte, déposée pour « blessures involontaires » et « tromperie aggravée ».

Il a également précisé : « on a lancé cette action en désespoir de cause, parce que ça fait des années qu’on alerte sur la pollution dans le métro ».

Cette action en justice est, pour l’association, le dernier recours pour faire réagir la RATP : « on a fait des études, des campagnes de mesures. Après avoir tout essayé, on va en justice. C’est parce que la RATP refuse de discuter avec nous ».

Effectivement, plusieurs campagnes de mesures ont été entreprises dans les couloirs du métro parisien.

Les résultats d’une de ces études ont été publiés en janvier, avec des données édifiantes concernant les particules fines : des mesures relevées dans certaines stations jusqu’à dix supérieures aux seuils recommandés.

Respire affirme que les « usagers sont exposés à des risques sanitaires considérables, et que la RATP s’abstient délibérément d’alerter sur les risques encourus », mais aussi « refuse de prendre les mesures qui s’imposent. Elle refuse de communiquer, d’informer les consommateurs ».

L’association Respire « reproche à la RATP, un manque flagrant de transparence, voire une volonté de dissimulation » à propos de la pollution dans le métro, selon Julia Cancelier, l’avocate de l’association.

Cependant, la RATP a contesté les résultats des études menées par Respire.

Les mesures faites par la régie des transports « sont réalisées à l’aide d’appareils de référence régulièrement entretenus, par un laboratoire accrédité par le Cofrac (Comité français d’accréditation) et par des auditeurs externes ».

Aussi, « toute autre mesure réalisée avec des capteurs portatifs, qui ne sont pas des appareils de référence, ne sont pas comparables aux mesures réalisées sur site ».

La compagnie de transport assure que la qualité de l’air dans le métro fait l’objet d’un suivi « très scrupuleux et tout à fait transparent ».

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