Jean-Noël Guérini et son frère condamnés à Marseille

Vendredi 28 mai, le tribunal correctionnel de Marseille (Bouches-du-Rhône) a condamné Jean-Noël Guérini, son frère Alexandre, ainsi que neuf coprévenus et une société pour clientélisme.

Le sénateur socialiste a écopé d’une peine de trois ans de prison dont dix-huit mois ferme, assortie d’une amende d’un montant de 30 000 euros et cinq ans de privation de droits civiques et civils.

Son frère Alexandre a été condamné à une peine de six ans de prison ferme avec un mandat de dépôt différé, ce qui signifie qu’il devra de lui-même se présenter en prison.

Il a également écopé d’une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans, ainsi qu’une privation de ses droits civiques pour la même durée.

La juge du tribunal phocéen a évoqué « de graves atteintes à la confiance publique ».

Déjà le 7 avril dernier, le parquet dénonçait : « ils ont fait du clientélisme un mode de gouvernance », avec des réquisitions bien plus sévères à l’encontre de la fratrie : quatre ans de prison dont deux ferme assortie d’une amende de 70 000 euros et cinq ans d’inéligibilité contre Jean-Noël Guérini et huit ans de prison avec mandat de dépôt et une amende de 500 000 euros contre l’entrepreneur en gestion des déchets.

Concernant les autres prévenus, l’un d’entre eux est décédé depuis, une relaxe et des peines allant de six mois de prison avec sursis à dix-huit mois de prison dont six mois ferme, et une amende de 80 000 euros ont été prononcées par le tribunal.

Sur le banc des accusés, la SMAE, société d’Alexandre Guérini, des chefs d’entreprise, mais aussi des élus et fonctionnaires territoriaux, tous mis en cause dans ce « système Guérini ».

L’ancien président du conseil général du département était poursuivi pour avoir préempté puis revendu un terrain situé à La Ciotat, à l’avantage de son frère, qui souhaitait agrandir une décharge.

L’entrepreneur était jugé pour avoir exercé des pressions sous couvert de la position de son frère, afin de s’enrichir et mettre la main plus facilement sur des marchés publics.

Après l’ouverture de l’enquête en 2009, la mise en examen du président du conseil général avait porté un coup à la fédération socialiste du département et lui avait valu sa carte en 2014, alors qu’il y militait depuis 1967.

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