Vendredi 25 juin, la cour d’assises de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, a déclaré coupable Valérie Bacot d’avoir tué son mari, qui était violent et proxénète.
La mère de famille, surnommée « la nouvelle Jacqueline Sauvage », a été reconnue coupable d’« assassinat ».
Alors qu’elle encourait la prison à perpétuité, elle a été condamnée à une peine de quatre ans de prison, dont trois avec sursis.
Ainsi, Valérie Bacot est ressortie libre du tribunal.
Cependant, elle avait été placée en détention provisoire pendant une année, du mois d’octobre 2017 au mois d’octobre 2018.
Vendredi, le ministère public avait requis une peine de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis à l’encontre de la prévenue, tout en réclamant de la clémence à la cour, car « victime » de son époux, mais aussi parce que ses quatre enfants ont « besoin » de leur mère.
Nathalie Tomasini, l’avocate de Valérie Bacot, a regretté : « je ne vois pas aujourd’hui comment la société peut condamner Valérie Bacot », qui était sous « emprise ».
Elle a précisé : « on était dans ce qu’on appelle l’abolition du discernement au moment de passer à l’acte. Ces femmes n’ont pas d’autre possibilité que de tuer pour ne pas mourir, elles et leurs enfants. Mais il n’y a pas de prise de décision, c’est un geste automatique ».
Depuis qu’elle a douze ans, Mme Bacot subissait viols et violences de la part de Daniel Polette.
Alors qu’elle tombe enceinte de celui qui vivait avec sa mère à dix-sept ans, la jeune femme s’installe avec son bourreau.
Ainsi, elle est contrainte de se prostituer pendant quatorze années, dans des conditions sordides.
Le 13 mars 2016, elle abat son mari d’une balle dans la nuque.
Après une vingtaine d’années de viols et violences, le déclencheur a été la peur que sa fille subisse à son tour les violences de Daniel Polette.
