Mardi 7 décembre, un individu soupçonné d’être impliqué dans l’affaire Khashoggi a été interpellé à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant d’être placé en rétention judiciaire, selon une information de l’Agence France-Presse (AFP).
Dans la matinée, Khalid Alotaibi s’apprêtait à prendre un vol pour Ryad (Arabie saoudite) quand la police aux frontières à procéder à une vérification sur le fichier des personnes recherchées.
L’homme de 33 ans était sous le coup d’une notice rouge d’Interpol.
Recherché en France, il a été placé en rétention judiciaire en vue d’une extradition formulée par les autorités turques.
Cependant, le mis en cause dans l’affaire Khashoggi peut refuser cette demande d’extradition.
Dans ce cas, la cours d’appel devrait statuer sous plusieurs semaines, pendant lesquelles Khalid Alotaibi pourrait demeurer libre ou sous écrou extraditionnel.
Le 2 octobre 2018, Jamal Khasoggi, journaliste critique envers le régime saoudien, a été assassiné au sein du consulat de l’Arabie saoudite à Istanbul.
La dépouille de l’homme de 59 ans n’a jamais été retrouvée, son assassinat est attribué à un commando en provenance d’Arabie saoudite.
Cette affaire avait considérablement compliqué les relations diplomatiques du royaume, qui avait nié les faits avant de reconnaitre l’implications d’agents saoudiens.
La justice saoudienne a condamné à mort trois individus dans cette affaire, peines depuis annulées et commuées en peines d’emprisonnement pour des durées allant jusqu’à vingt ans.
Cette arrestation intervient trois jours après la rencontre entre le président de la République Emmanuel Macron et le prince héritier Mohammed Ben Salman.
Le chef d’État français a déclaré : « nous avons parlé de tout sans tabou. Et nous avons pu évoquer évidemment la question des droits de l’homme », avant de rajouter : « les prochaines semaines et les prochains mois nous permettrons de voir si nous avançons sur le sujet ».
