Jeudi 23 décembre, le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annoncé la mise en examen de Franck Provost.
L’homme d’affaires, leader dans la coiffure en France, est poursuivi pour « blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée » et « abus de biens sociaux », selon le communiqué du parquet, que l’Agence France-Presse (AFP) a pu consulter.
Franck Provost, qui a été présenté à un juge d’instruction mardi à Nanterre, est sous contrôle judiciaire « avec une caution fixée à plusieurs centaines de milliers d’euros ».
Le parquet a précisé que « plusieurs signalements » ont été « transmis par l’administration fiscale courant 2017 concernant l’utilisation d’un logiciel frauduleux de caisse permettant de détourner des recettes encaissées en espèces dans un réseau de salon de coiffure ».
Ainsi, le mis en cause, âgé de 75 ans, est également mis en examen au motif de « mise à disposition de matériels et programmes pour commettre des infractions et des atteintes à des systèmes de traitement automatisés de données ».
Une enquête préliminaire a été ouverte et porte sur une période allant de 2001 à 2021.
Les investigations ont été confiées à la brigade nationale de répression de le délinquance fiscale, de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
Déjà en avril dernier, le directeur administratif et financier du groupe Provalliance avait été mis en examen dans le cadre d’une information judiciaire pour « abus de biens sociaux et complicité, abus de confiance, fraude fiscale et complicité, blanchiment en bande organisée de fraude fiscale aggravée, exercice illégal de la profession de comptable, détention, offre, mise à disposition de matériels et programmes pour commettre des infractions et des atteintes à des systèmes de traitement automatisés de données ».
Le groupe Provalliance, fondé par Franck Provost, est leader en Europe, avec dix-sept enseignes, dont Jean-Louis David, Franck Provost et Saint-Algue, a été racheté par Core Equity, un fonds d’investissement.
