Mercredi 22 juin, l’association de défense de l’environnement Zero Waste France a annoncé avoir saisi la justice à l’encontre des équipementiers sportifs New Balance et Adidas au motif de « pratiques commerciales trompeuses ».
Pour l’organisation non-gouvernementale (ONG), ces deux marques ne prennent que « des engagements de façade » et de communiquer « éhontément et démesurément sur les engagements » environnementaux, sans qu’en pratique ils « ne changent rien à leur modèle de production ».
Zero Waste France reproche à Adidas ses deux slogans « Made to be remade » et « end plastic waste », « sans dire un mot sur l’impact environnemental du polyester recyclé ni de l’impossibilité technique de son recyclage à l’infini ».
L’association attaque New Balance pour sa « norme Green Leaf », dénonçant « un grand flou recouvrant une multitude de réalités (…) et sans information sur la fin du produit ».
Dans un communiqué, la responsable juridique de l’ONG explique : « il est temps que la justice se saisisse du fléau du greenwashing et que les marques de fast-fashion comprennent qu’elles sont dans l’illégalité quand elles affirment que vendre une basket composée de matériaux recyclés permet de lutter contre la pollution plastique ».
Ainsi, Zero Waste France confirme sa volonté d’alerter sur l’impact environnemental de la mode éphémère.
Selon une étude de l’Agence de la transition écologique (Ademe), la fast-fashion serait responsable de 2 % des émissions de gaz à effet de serre tous les ans, ce qui correspond au cumul du transport aérien et maritime.
Déjà en mars, plusieurs ONG, dont Greenpeace France, avaient assigné en justice TotalEnergies au motif de « pratiques commerciales trompeuses », en rapport avec son objectif de neutralité carbone d’ici 2050, mais aussi pour son classement du gaz comme étant l’énergie fossile « la plus propre ».
