Marina Ovsiannikova accusée de « fausses informations »

Mercredi 10 août, le domicile de la journaliste russe Marina Ovsiannikova a été perquisitionné par la police russe avant d’être interpellée.

La jeune femme avait manifesté le 15 juillet dernier devant le Kremlin pour signifier son opposition à la guerre contre l’Ukraine menée par son pays.

Au cours de cet évènement, elle avait qualifié Vladimir Poutine d’assassin.

Le jour de cette perquisition, Marina Ovsiannikova avait donné une entrevue à franceinfo dans laquelle elle affirmait son opposition à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cette femme avait été très médiatisée après avoir interrompu le journal télévisé russe pour exprimer son soutien à l’Ukraine.

Pour s’être opposée à l’intervention militaire russe, la journaliste a écopé de deux amendes administratives au cours des deux dernières semaines.

Cette nouvelle affaire est d’autant plus grave, avec l’ouverture de cette enquête pénale pour « diffusion de fausses informations sur l’armée russe ».

Selon l’article 207.3 du Code pénal, la prévenue encourt une peine pouvant atteindre quinze ans de prison.

Sur le réseau social Telegram, elle a expliqué : « à 6 heures du matin, alors que je dormais encore, dix membres du comité d’enquête et la police ont fait irruption chez moi ».

Cette opération policière fait suite à sa présence dans une manifestation en date du 15 juillet dernier.

Elle avait alors qualifié Vladimir Poutine d’assassin et évoqué les enfants tués en Ukraine.

Le matin de son arrestation, elle relatait encore : « plus de 350 enfants morts en Ukraine, sont-ce des faux ? », avant de préciser : « combien d’enfants doivent encore mourir pour que vous arrêtiez ? ».

Cette femme courageuse n’est pas la seule à s’opposer à la politique du Kremlin concernant l’invasion de l’Ukraine.

En effet, des poursuites pénales ont été engagées à l’encontre de plusieurs dizaines d’individus au motif de « fausses informations » sur les militaires du Kremlin.

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