Afrique du Sud : interdiction d’exploration sismique pour Shell

Jeudi 1er septembre, la justice a affirmé l’interdiction d’exploration sismique pour Shell en Afrique du Sud dans la région maritime de la Wild Coast, située dans l’est du pays.

Dans sa décision, le tribunal de Makhanda (ou Grahamstown) a évoqué des « devoirs envers les océans » et le « lien spirituel et culturel particulier » des résidents de la Wild Coast, qui comprend plusieurs zones maritimes protégées ainsi que des réserves naturelles.

Ainsi, les habitants de la région avaient des craintes pour la faune marine.

Aussi, le géant pétrolier avait déjà essuyé un refus pour entreprendre des explorations sismiques dans ce secteur.

En effet, la justice avait suspendu ce projet en décembre 2021 « avec effet immédiat ».

Le bateau de recherches de Shell avait quitté les eaux d’Afrique du Sud dès le mois de janvier.

Ainsi, la décision d’accorder « un droit d’exploitation (…) pour la recherche de pétrole et de gaz dans les zones d’exploration du Transkei et d’Algoa est révisée et annulée », selon le tribunal de Makhanda, dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie de la décision.

En outre, « les communautés requérantes soutiennent qu’elles ont des devoirs et des obligations concernant la mer et d’autres ressources communes comme la terre et les forêts », selon le tribunal, qui précise : « l’océan est le site sacré où vivent leurs ancêtres et elles ont donc le devoir de veiller à ce que leurs ancêtres ne soient pas inutilement dérangés et qu’ils soient satisfaits ».

En décembre 2021, la justice avait reproché à Shell de ne pas avoir consulté la population locale, qui a un « lien spirituel et culturel particulier avec l’océan ».

Le porte-parole de Shell a déclaré : « nous respectons la décision du tribunal et nous examinons le jugement », tout en n’excluant pas de faire appel.

De plus, ce projet ne profiterait pas à la population locale en terme de création d’emploi et retombée économique, d’après le tribunal.

Nonhle Mbuthuma, qui appartient au comité de défense Amadiba, a expliqué : « en tant que peuple de la côte sauvage, nous vivons de la terre et de l’océan. Le gouvernement nous dit que le pétrole et le gaz apporteront des opportunités d’emploi, mais nous savons très bien que cela détruira nos moyens de subsistance ».

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