Lundi 26 septembre, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris pour détournement de fonds publics à l’encontre Valérie Pécresse (Les Républicains, LR).
La présidente de la région Ile-de-France est mise en cause pour des soupçons d’infraction concernant le financement de sa campagne électorale pour la présidentielle.
Cette enquête préliminaire a été ouverte à la suite d’un signalement effectué par Julien Bayou d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), selon une précision du parquet en date de mardi, et qui confirme une information de BFM-TV.
Dans ce signalement, Valérie Pécresse est accusée de financement illégal de campagne électorale, abus de biens sociaux, prises illégales d’intérêts et financement illégal de parti politique.
Selon le parquet, la brigade de répression de la délinquance économique est en charge de mener les investigations.
L’avocat de Valérie Pécresse, Thibault de Montbrial, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) : « nous ne sommes pas au courant de cette procédure. Toutes les règles ont été scrupuleusement respectées. Les Verts utilisent toujours la même méthode de dénonciation calomnieuse. Nous faisons confiance à la justice ».
Il a également précisé : « Mme Pécresse a chargé mon cabinet de préparer une plainte en dénonciation calomnieuse ».
Dans son signalement, Julien Bayou s’appuie sur le témoignage de Babette de Rozières, qui a démissionnée de la fonction de conseillère régionale auprès de la candidate malheureuse des Républicains.
Dans cette lettre de démission, datée du 8 mars, l’ancienne conseillère « explique agir dans l’intérêt de Valérie Pécrese, mais le mélange des genres entre la présidente de région et la candidate à la présidentielle semble complet ».
Elle relève également « le manque d’intérêt allégué de la candidate pour l’outre-mer ainsi que le niveau de la campagne ».
Valérie Pécresse avait été éliminée de l’élection présidentielle dès le premier tour, avec un score inférieur à 5 % de voix, ce qui ne lui a pas permis d’obtenir le remboursement des frais de campagnes, qui s’élevaient à plus de 14 millions d’euros.