Mardi 18 octobre, l’ex-premier ministre Édouard Philippe a été placé sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République (CJR).
Le statut de témoin assisté désigne le statut d’une personne mise en cause dans une instruction judiciaire, sans qu’elle ne soit directement soupçonnée ou accusée d’infraction.
En effet, le président du parti proche de la majorité gouvernementale Horizons a été auditionné par les magistrats de la CJR ce mardi 18 dans le cadre de la gestion de la crise mondiale due à l’épidémie de Covid-19, selon une source judiciaire et de l’Agence France-Presse (AFP).
Le maire de la ville du Havre (Seine-Maritime) a été auditionné par les magistrats de la CJR pour des infractions de « mise en danger de la vie d’autrui » et « abstention volontaire de combattre un sinistre ».
Des infractions qu’Édouard Philippe conteste.
Initialement prévu le 24 octobre, l’interrogatoire du mis en cause a été finalement avancée d’une semaine.
S’il n’est pas mis en examen, Édouard Philippe ne sera pas tenu de se présenter à nouveau devant la CJR, seule juridiction en mesure de juger des individus issus de gouvernement soupçonné de crimes et délits pendant l’exercice de leur fonction.
Ce placement sous le statut de témoin assisté de l’ancien premier ministre est le résultat de sa gestion de la crise sanitaire liée au virus du Covid-19.
Il est question de la gestion des stocks de masques de protection, mais aussi du manque de réactivité de l’exécutif pendant les premiers mois de l’année 2020.
Dans ce dossier, l’ancien premier ministre est mis en cause aux côtés d’Agnès Buzyn, ex-ministre de la santé jusqu’en février 2020, puis de son successeur Olivier Véran.
Depuis le début de cette crise sanitaire mondiale, la France déplore 155 000 décès liés au virus.