Roberto Jefferson tire sur des policiers au Brésil

Dimanche 23 octobre, Roberto Jefferson, un ancien parlementaire bolsonariste, a tiré des coups de fusil et utilisé plusieurs grenades à l’encontre de policiers venus l’interpeller au Brésil.

L’ex-député, de 1983 à 2015, qui soutient le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, n’a pas laissé la police l’arrêter à son domicile situé dans la commune de Levy Gasparian, dans l’État de Rio de Janeiro.

L’homme de 69 ans a tiré avec un fusil et a lancé des grenades sur les forces de l’ordre.

Deux policiers « ont été blessés par les éclats d’une grenade qu’il a lancée », a déclaré la police fédérale (PF).

Ils ont été soignés et leurs jours ne sont pas en danger.

La présence policière a été renforcée sur place, selon des précisions de la PF.

Sur les réseaux sociaux, Roberto Jefferson a expliqué : « je n’ai tiré sur personne pour les toucher. J’ai tiré sur leur voiture et près d’eux. Ils étaient quatre, ils ont couru, j’ai dit : partez, parce que je vais vous avoir. Je donne l’exemple (…) : résister à l’oppression, résister à la tyrannie. Que Dieu bénisse le Brésil ».

Selon la PF, l’ex-parlementaire s’est opposé à son arrestation, usant « des armes à feu et des explosifs ».

Cependant, il a pu être interpellé en soirée « après une intense négociation ».

Il fera l’objet d’une enquête au motif de tentative d’homicide.

Le forcené, qui n’avait pas respecté les conditions de son assignation à domicile, s’est vu condamné par le Tribunal suprême fédéral (TSF), la plus haute instance juridique du pays, à effectuer une peine de prison.

Le président Jair Bolsonaro a réagi à cette attaque : « toute personne qui tire sur un policier doit être traitée comme un bandit. J’exprime ma solidarité avec les policiers blessés dans cet épisode ».

Il a aussi précisé n’avoir aucun lien avec le forcené, qui lui avait affirmé en 2020 être un « ami intime » du chef d’État et les médias ont diffusé des photos des deux hommes ensemble après l’élection victorieuse de 2019.

Cette affaire illustre l’état de tension permanente dans le pays, à seulement quelques jours du second tour de l’élection présidentielle.

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