Shireen Abu Akleh : Israël refuse de coopérer après son meurtre

Selon une information du média américain Politico, Israël refuse de coopérer avec les enquêteurs américains après la mort de la journaliste Shireen Abu Akleh.

La victime a été tuée d’une balle dans la tête au cours d’une opération militaire israélienne menée dans un camp de réfugiés à Jénine, en Cisjordanie, un territoire que l’État d’Israël occupe illégalement depuis 1967.

Elle était clairement identifiée en tant que journaliste, avec la mention « presse » sur le gilet pare-balles qu’elle portait en plus du casque.

Shireen Abu Akleh, de nationalité américano-palestinienne, était la journaliste star de la chaîne Al-Jazeera.

Concernant l’enquête menée par les autorités américaines, Benny Gantz, le ministre de la défense israélien, a évoqué une « erreur ».

Sur les réseaux sociaux, il a déclaré que l’armée d’Israël ne coopérerait pas : « la décision prise par le ministre de la justice américain de mener une enquête sur la mort tragique de Shireen Abu Akleh est une erreur ».

Cependant, la FBI n’a ni confirmé ni infirmé l’ouverture de cette enquête, qui aurait été ouverte à la suite du refus de l’armée israélienne d’engager des poursuites à l’encontre du soldat à l’origine du coup de feu mortel.

Benny Gantz a précisé que les conclusions de l’investigation menée par Israël avec « indépendance et professionnalisme » ont été partagées avec les autorités américaines.

Enfin, il a expliqué : « j’ai fait passer le message aux représentants américains que nous nous tenions aux côtés des soldats de l’armée israélienne et que nous ne coopérerons pas avec une enquête externe, et ne permettrons pas d’ingérence dans des enquêtes interne ».

Depuis le drame survenu en mai, l’armée israélienne a reconnu en septembre la « forte possibilité » que Shireen Abu Akleh ait été tuée par l’un de ses militaires.

Ned Price, porte-parole de la diplomatie des États-Unis, avait alors évoqué « l’importance de déterminer les responsabilités dans ce cas ».

Le premier ministre d’Israël Yaïr Lapid avait répondu en affirmant son refus de poursuivre en justice le soldat auteur du coup de feu mortel sur la journaliste.

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